samedi, 10. mars 2012

L‘équation – qui pose problème

Alors que la crise économique mondiale convoque sommet sur sommet pour sauver ce qui peut l‘être, partout on se demande combien ça coûte et comment diminuer la dépense… pour assurer la relance, la croissance, rassurer les marchés, se plier devant le triple H… Vous connaissez la musique.

prsativa equation rbh05Alors, combien ça côute, Monsieur Penaud ? Combien coûte l‘interpellation d‘un petit nigaud d‘usager-revendeur, placer en garde-à-vue un jeunot, puis sa comparution, et sa condamnation, avec l‘exécution de sa peine et le suivi post-pénal ?

Le think-tank Terra Nova estimait à 3000 euros par GaV (garde-à-vue). Sachant qu‘on additionnera les salaires moyens d‘un policier, d‘un juge, d‘un surveillant de prison, et la pension complète pendant XX jours… A combien s‘évaluerait le budget consacré pour saisir la vie d‘un jeune de 25 ans, déjà connu «défavorablement de la police pour des antécédents liés au trafic de stupéfiants» pris avec quelques «barettes de shit», condamné à 6 mois fermes et 5000 euros d‘ amende.

Quel bénéfice en retirera la société dans 20 ans ? Encore plus compliqué… Ça fait cher.

Mais il existe la variante dont on ne mesurera jamais le coût pour sa famille et ses proches, celle de la vie d‘Abdelilah mort d‘une crise cardiaque à la suite d‘un brutal contrôle de la BAC, dans le Hall d‘un immeuble de la cité Balagny à Aulnay-sous-Bois ? «Parce qu‘il était au mauvais endroit au mauvais moment» déclarera son demi-frère au Parisien pour calmer les esprits…

Alors à politique de contrôles des stupéfiants, je vous propose d‘inverser les données en éffectuant un stupéfiant contrôle des politiques: Comme par exemple, en adressant X lettres à l‘un des responsables de ces calculs biaisés, avec les mots suivants: «M. Apaire, pour votre rédaction nous vous demandons d‘établir un plan lisible, avec des arguments chiffrés, tout en vous appuyant sur des données vérifiables et validées scientifiquement, dont vous n‘oublierez pas d‘indiquer les références sous peine de voir la note de votre démonstration dégradée.»

Nota Bene : il y a une donnée majeure qui empoisonne la résolution par l‘état de ce problème. En effet, comment les centaines de «petits commerçants / usagers revendeurs» actuels se recycleront dans un circuit vertueux, alors qu‘ils seront mis en faillite par la légalisation du cannabis ?

Il est évident que si chacun a le droit de cultiver son herbe à des fins personnelles, une bonne partie du marché risque de disparaître. Surtout si l‘on défend l‘option des Cannabis Social Clubs, pour cultiver des plantes en cercle privé, à but non lucratif et à caractère social.

Il est sûr que l‘état ne pourra pas instaurer, un monopole pour la production et distribution, d‘une part parce que ce n‘est pas souhaitable – il a autre chose à foutre – ce serait passer d‘un extrême à l‘autre et secundo, cette plante pousse trop facilement partout pour qu‘on se prive de le faire.

La seule règle limitative serait de fixer une surface maximale de culture pour éviter les phénomènes de mono-cultures intégrées, en s‘assurant de multiplier le nombre d‘acteurs économiques, pour redynamiser la filière agricole. Aussi, on pourrait imaginer que pour les importations alimentant les réseaux de distribution type «cannabistrots», les quantités soient aussi limitées à 5 kilogramme par personne et par mois.

D‘ailleurs, si un «monopole d‘état» doit exister, c‘est d‘abord pour l‘encadrement de l‘usage thérapeutique du cannabis, afin d‘assurer aux patients qui en ont besoin, une véritable prise en charge et la garantie d‘une qualité et d‘un dosage précis et régulier… Ce qui est loin d‘être le cas aujourd‘hui.

Quand le Pr Sativa s‘ en mêle, la solution n‘est pas loin…

L’avis du Pr Sativa

Image: marker / Hanf Journal © 2012

 

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