jeudi, 21. juin 2012

ExPRESSo: La presse en parle – Cannaclaques et Cannabises

« Legalize It ! » sur RMC

Eric Brunet, animateur d‘un show d‘actu sur RMC recevait Francis Caballero, auteur de Legalize It ! aux Editions l‘Esprit Frappeur le 10 avril 2012, une émission qu‘on peut écouter en podcast, on y entend beaucoup de monstruosités, ambiance bar du commerce où le président du MLC est confronté aux auditeurs, tous en majorité réactionnaires et bien pensants, tandis que le « brunetmètre » donnera en fin d‘ émission 67% des sondés en faveur de la légalisation du cannabis. Mais sur un autre sondage en conclusion de l‘éditorial le 16 juin 2011, à la question «souhaitez-vous une légalisation du cannabis?» 81% des 5247 internautes répondent OUI, et sur un sondage plus récent datant du 26 mars 2012, 70% des 2190 réponses sont «favorables à la dépénalisation du cannabis». CQFD, la tendance est sans ambiguïté.

www.podcast.rmc.fr/channel215/20120410_carrement_brunet_0.mp3

p03_exPRESSo_rbh23N03Télérama: Campagne présidentielle, la dépénalisation du cannabis

Dans son numéro 3245 du 21 mars 2012 pages 32-34, un article analyse la situation politique en France. La journaliste Juliette Bénabent pose de manière méticuleuse les arguments répondant à la question «dépénaliser ou pas le cannabis?». De manière assez inattendue pour ce magazine de télévision réservé aux intellos, deux pages bien écrites méritent un coup d‘oeil. Pour tenter de mobiliser la masse des usagers en France qui se laisse manipuler par les politiques sécuritaires, on retirera cette citation : «Qu’est-ce qui meut une femme ou un homme politique ? L’amour de son prochain et l’intérêt général, bien sûr, mais aussi l’espoir d’un gain électoral. Pour initier et défendre un changement d’importance, il lui faut ce que le sociologue Henri Bergeron nomme une «incitation forte à l’a ction». Ce peut être une pression internationale, l’action de lobbys ou de l’opinion publique. Rien de tout cela n’existe en l’o ccurrence. La France n’abrite aucun mouvement social d’envergure concernant la drogue, comme celui pour les droits de la femme ou contre la peine de mort».

Le débat piétine. Alors, autant rêver. Daniel Vaillant plane peut-être quand il imagine une filière de «mille cinq cents cannabiculteurs officiels, encadrés par l‘Etat, qui produiraient «bio», des joints vendus dans des commerces agréés, à taux contrôlé de 8 % de THC (tétrahydrocannabinol, la molécule psychotrope qu’il contient).» Mais il n’est pas le seul.

www.cannabissansfrontieres.org/campagne-presidentielle-la,633.html

La Politique est un sport de combat

Pendant toute la campagne, Michel Henry journaliste à Libération se mue en entraîneur pour coacher les candidats à la présidentielle. Dans sa chronique, il compare la candidate EE-LV, Eva Joly en «coureuse solitaire de la légalisation» avec cette conclusion «Les candidats ignorent ce sujet auquel ils ne connaissent pas forcément grand chose. La campagne pourrait servir à améliorer leurs connaissances, et les nôtres. Dans un livre pragmatique qui vient de sortir, un avocat, Francis Caballero, explique comment légaliser le cannabis («Legalize it !», L‘esprit frappeur, 10 euros). Les candidats peuvent s‘y reporter, pour nourrir un débat. Mais qui en veut ? Pas grand monde. Sauf Eva Joly, qui continue de courir, solitaire, derrière le peloton.». Une fois de plus, constatons que les propositions des écologistes ne manquent ni de courage, ni de pertinence mais seulement d‘un soutien populaire à la hauteur des enjeux. Alors les gens en âge de voter sont-ils lâches ou préfèrent-ils se laisser manipuler et berner par des démagogues ? Pour la légalisation du cannabis, nul doute que la réponse est dans la question !

www.liberation.fr/politiques/01012399498-eva-joly-en-coureuse-solitaire-sur-la-legalisation-du-cannabis

France Inter: Faut-il passer le oinj ?

Non, ce n‘est pas une émission du Mouv‘, mais bien la station phare de la maison mère qui parle verlan ce matin du 18 avril… avec comme invité un ancien flic à la retraite (co-auteur du livre Pour en finir avec les dealers) et un médecin «addictologue» bien connu de la planète antiprohibitionniste, le Dr william Lowenstein (dont il se murmure qu‘il remplacerait Etienne Apaire à la MILDT) et du psychologue Serge Hefez, chroniqueur du mercredi de cette émission de Guillaume Erner «Service public».

Pour une fois qu‘une émission traite le sujet de manière à peu près sérieuse, avec des invités maitrisant leur sujet et surtout en dévoilant une réalité «la politique actuelle en matière de lutte contre la drogue fait plus de mal que de bien» et que «la prohibition est un échec, un monde sans drogue une utopie…Soyons créatifs comme le réclame Obama et trouvons une troisième voie entre la prohibition et la légalisation». Enfin, à l‘écoute de cette émission, on se rend compte du chemin à parcourir pour rétablir certaines vérités comme «il n‘existe pas de drogues dures, mais des pratiques douces ou dures de la consommation de drogues, quel que soit le statut légal de la substance en cause».

Une question à laquelle on aurait aimé pouvoir répondre librement : «Oui, mais pas à n‘importe qui et si possible un oinj de beuh pure parce qu‘avec le tabac c‘est moins bon pour la santé». Dans tous les cas, faire tourner l‘info, la bonne information n‘a jamais nuit à la santé au contraire…

www.franceinter.fr/player/reecouter?play=339669

La fumette saine selon Charlie Hebdo

Révélant que les nanoparticules nuiraient à la qualité du sperme – un mal aussi attribué au cannabis par les partisans de sa prohibition-, Charlie Hebdo lance un pavé dans la mare : « La marijuana, en revanche, la majorité des gens dits responsables est prompte à en dénoncer les dangers !  Sans jamais tenir compte des recherches montrant ses vertus thérapeutiques – pour le traitement de la douleur, par exemple. Mais il est vrai que cette drogue a aussi des effets négatifs, notamment sur la mémoire. L‘idéal ne serait-il pas d‘ avoir les avantages sans les inconvénients ?… Cela pourrait devenir possible grâce aux travaux de Xia Zhang (Royal Hospital, Ottawa) et de Giovanni Marsicano (INSERM, université Bordeaux-II).

Ils ont montré que la marijuana affaiblissait la mémoire en agissant, non pas sur les neurones, comme on le croyait jusqu‘ici, mais sur d‘autres cellules du cerveau, appelées astrocytes. À partir de là, l‘idée serait de séparer les effets de la drogue : la faire agir sur les neurones sans toucher aux astrocytes, ce qui permettrait d‘en exploiter les bienfaits sans altérer la mémoire.
D‘une certaine façon, la marijuana, c‘est l‘inverse des nanoparticules. Les secondes envahissent notre quotidien alors que les scientifiques en démontrent les dangers… Et la première continue d‘être diabolisée malgré la démonstration de ses vertus thérapeutiques ».

Source : Charlie Hebdo 11/4/12 n°1034

 

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