vendredi, 12. octobre 2012

Le Cannabis Social Club traverse l‘Atlantique

«Il faut nous prendre en main et nous donner les moyens de nous affranchir de l‘actuel système, défaillant, immoral et corrompu; j‘en appelle à tous les amateurs de cannabis: organisons-nous!». C‘est par cette déclaration volontariste que nos amis francophones au Canada reprennent à leur compte aujourd‘hui les évolutions constatées en Europe.

A l‘instar de Cannabis Sans Frontières, il existe outre-atlantique une force représentant les anti-prohibitionnistes lors des élections, le Bloc Pot, principalement implanté dans la province de Québec.

Selon le communiqué du Bloc pot, diffusé mardi 20 août 2012, c‘est forte de son expérience personnelle inspirée des pratiques européennes, que la cheffe du Bloc Pot a détaillé les ambitions de son parti en s‘ appuyant sur un modèle de régulation et de contrôle de la production de cannabis, avec une organisation indépendante de l‘ État, le Cannabis Social Club.

Pour les membres du Bloc Pot «un des apports indiscutables des Cannabis Social Clubs (CSC) est la réduction des risques, tant du point de vue de la consommation, puisque les utilisateurs ont accès à des substances non frelatées dont la qualité est contrôlée, que du point de vue légal, puisqu‘ils peuvent enfin accéder à la substance sans avoir de contact avec le crime organisé, ce qui diminuerait l‘ampleur du marché noir et, notamment parce qu‘il empêche l‘accès au produit aux mineurs et qu‘il impose une limite raisonnable de consommation, ce qui réduirait la probabilité de mauvaises utilisations du produit».

Nos amis canadiens ne se voilent pas la face, car il s‘agit bel et bien pour eux d‘ assumer en quelque sorte le rôle de l‘État, en régulant et en contrôlant l‘ensemble des activités liées au cannabis, de la production à la consommation. Comme en Espagne et en Belgique, tous les échanges, pratiques et procédures sont documentés «en vue d’une démocratisation, voire d‘une implantation massive» rappelle le Bloc Pot, afin de «protéger les citoyens et de réduire les risques liés à cette activité».

Le Bloc Pot rappelle utilement la démarche globale en faisant deux parallèles intéressants: outre que la structure est à but non lucratif (OSBL), où personne ne tire de dividendes et régi selon les lois de l‘ économie sociale, fortement inspiré du modèle de l‘«open source», où la production, dans l‘idéal, serait libre et ouverte au public.

Le Cannabis Social Club est donc une association de personnes qui, d‘un commun accord, fait le choix de s‘émanciper de la prohibition en se dotant d‘une structure autonome, gérée par une assemblée générale. Ensemble, ces individus investissent pour se procurer de l‘équipement adéquat, loger leurs activités et défrayer les coûts de la production ; ils exercent donc, à titre d‘entité indépendante, un contrôle sur toute la chaîne de production.

Dans son communiqué, le Bloc Pot considère que si «la masse critique d‘amateurs de cannabis, évaluée à plus d‘un million d‘individus, […] cette dernière s‘organise et se solidarise, l‘application d‘un tel modèle au Québec, dont l‘efficacité a été plus que prouvée à l‘ international, pourrait avoir d‘importantes retombées positives, avec pour première conséquence un assainissement substantiel du produit et de son industrie».

+ d‘ infos sur le site du Bloc Pot: http://blocpot.qc.ca

 

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