dimanche, 1. septembre 2013

EDITO – Number 11

Face au cannabis prohibé, le monde bouge. Pas seulement à coup de rapports officiels qui avalisent d’autres rapports tout aussi officiels dont toutes les conclusions sont unanimement concordantes: la prohibition est un échec total. Mais comment s’y prendre pour finir par l’admettre sans perdre la face? Comment arriver à juguler dans cette période de crise, les dégâts sociétaux énormes causés par un aveuglement moralisateur irresponsable?

Les USA se lancent déjà dans les cotations boursières pour le cannabis médicinal, sur des marchés annexes puisque le Fédéral prohibe toujours. Mais une réponse peut venir de l’Amérique Latine. En France, certains travaillent à des solutions réalistes, génératrices d’emplois, mais probablement pas encore audibles malheureusement.

La valeur thérapeutique de la plante est en passe d’être acceptée en Europe, mais uniquement dans l’intérêt des laboratoires, pour en limiter l’accès à certaines pathologies et pour ceux qui peuvent payer cher ces traitements, tout en refusant de prendre en compte l’abondance phytothérapeutique existante dans les jardins intérieurs au secret.

Qu’avons nous retenu des Guerres de l’Opium en Chine ? Et des leçons de la prohibition de l’alcool aux Etats-Unis ? Nous vivons dans un système de «contrôle des stupéfiants» hérité de la chute des empires coloniaux au paroxysme de la «guerre froide», qui combine aussi de nos jours toutes les tares de la finances off-shore -le blanchiment de l’argent sale- avec la lutte contre le terrorisme et son cheptel de lois sécuritaro-liberticides.

Une pauvre plante, quelques «principes actifs» aux effets plutôt bénéfiques, devrait être maintenue dans une classification obsolète. Cultiver dans le respect des règles de l’art ne peut nuire à personne.

D’ailleurs, les foires expos, comme celle d’Irun (13-15 septembre) permettent les rencontres, la réflexion des colloques, la découverte de produits nouveaux, des nouvelles tendances…

Si près de la France, nous ne pouvons qu’y être, ravis de vous rencontrer et de vous écouter, et de vous présenter (si vous ne le connaissez pas encore, mais est-ce possible?) [RBH]²³ qui s’efforce d’informer régulièrement sur ce qui se passe dans la mouvance cannabique.

Spécial copinage: Un immense merci à R.C. pour l’aide apportée à l’élaboration de ce numéro.

redaction@rbh23.com

 

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