Qu’est-ce qui va changer pour les stoners français avec la légalisation en Allemagne ?

Enfin ! Après des décennies de prohibition, notre voisin de l’Est ose également franchir le pas de la liberté : l’Allemagne légalise le cannabis ! Mais qu’est-ce que cela signifie pour nos amis français amateurs de ganja qui aiment se promener de l’autre côté de la frontière pour se procurer légalement l’herbe enivrante ?

En bref : déception.

Alors que la nouvelle Loi sur le cannabis (CanG) légalise la possession jusqu’à 25 grammes d’herbe et la consommation par les adultes, la vente aux touristes reste strictement interdite. L’adhésion à un Cannabis Social Club (CSC) – un modèle de culture partagée très populaire en France mais malheureusement encore pas totalement légal – n’est pas non plus possible pour les Français, car les CSC allemands ne sont ouverts qu’aux personnes résidant en Allemagne.

De plus, qui l’aurait cru, la loi allemande sur le cannabis est un véritable monstre bureaucratique et pleine de réglementations compliquées pour les clubs. Il existe également des restrictions de consommation à proximité des écoles, des jardins d’enfants, des terrains de jeux et des terrains de sport ainsi que dans les gares.

Cultiver le vôtre est tout aussi compliqué. En Allemagne, tout le monde est autorisé à cultiver du cannabis chez soi. Mais il peut y avoir au maximum 3 plantes et on ne peut jamais avoir plus de 50 g de fleurs séchées. On peut se demander comment cette mesure sera appliquée, étant donné qu’en Allemagne les perquisitions dans les appartements doivent être ordonnées par un juge.

La distribution en dehors des cannabis clubs – même en cadeau – et le commerce de cannabis contenant du THC restent strictement interdits. Cela reste également interdit aux moins de 18 ans. L’accès au cannabis en tant que médicament est devenu un peu plus facile, bien sûr uniquement sur prescription médicale.

Autre anecdote : le gouvernement ultra-conservateur du Land le plus méridional de l’Allemagne, la Bavière, a annoncé qu’il rendrait la vie aussi difficile que possible aux fumeurs de joints. On peut donc s’attendre à plus de contrôles en Bavière que dans la plupart des autres régions d’Allemagne, et il y a même des spéculations sur une interdiction de l’herbe lors de la prochaine Oktoberfest, la plus grande beuverie de bière au monde.

Le point crucial pour les touristes est qu’ils sont autorisés à posséder 25 g d’herbe en Allemagne, mais il n’existe aucun moyen de l’obtenir légalement – ni acheté ni offert en cadeau. Et certainement pas à travers la frontière, cela reste illégal. Même si vous « trouvez » du cannabis quelque part, vous devez être prudent : selon le droit civil allemand, tout objet perdu d’une valeur supérieure à 10 € doit être apporté au bureau des objets trouvés. Si aucun propriétaire légitime n’a été trouvé au bout de six mois, vous pouvez le récupérer.

Alors faut-il continuer à faire la queue devant les célèbres « coffee shops » des Pays-Bas ? Pas nécessairement. Les autorités allemandes et françaises vont très probablement renforcer considérablement les contrôles aux frontières concernant le cannabis. Quiconque est arrêté avec plus que le gramme autorisé ou à un poste frontière s’expose à de lourdes amendes et, dans le pire des cas, à un procès-verbal.

Doublement amer pour nous ici en France : alors que l’Allemagne s’engage sur la voie de la légalisation, la France s’accroche toujours à sa politique répressive en matière de drogues. Conséquence : les fumeurs de cannabis sont toujours persécutés par l’État, tandis que l’herbe légale au CBD – une alternative pourtant inoffensive – ne trouve guère d’écho.

Que reste-t-il donc ? Regarder nos voisins allemands avec envie et espérer que la vague de légalisation atteindra bientôt la Seine. D’ici là, il faut dire : la discrétion est la meilleure partie de la valeur.

Dans cette optique : Bonne chance et un avenir meilleur aux opprimés en France !

P.S. : Et si vous voulez vraiment essayer l’herbe légale, c’est peut-être le moment de déménager en Allemagne ? Ou une résidence secondaire, si vous en avez les moyens… D’ailleurs, ce sera très simple pour les étudiants qui étudient pendant un semestre dans une université en Allemagne : tant qu’ils vivent en Allemagne, ils peuvent y être membres d’un CSC et s’attendre à une expérience d’études exaltante. Rien que pour la culture légale à domicile, un semestre est assez court.

Quelles sont vos expériences avec le cannabis en Allemagne ? Écrivez-le dans les commentaires !

Cet article a été créé par l’équipe Hanfjournal avec le soutien de Gemini AI et de la traduction automatique.