Avec cette publication, nous souhaitons répondre à la question qui revient en permanence à mesure que s‘accroit le phénomène des cultures en intérieur : quels sont les secrets de ces jardiniers en herbe ?
La variété des produits offerts par les magasins pour la culture intérieure est souvent déconcertante pour les débutants, et combinée avec les conseils mal avisés d‘un vendeur peut-être pas très expérimenté, cela peut finir en désastre.
Voici dans les grandes lignes des conseils pour lancer un tel projet. De la première graine à la meilleure façon de sécher une première récolte. Bien entendu, cet article ne remplacera pas la lecture de plusieurs ouvrages traitant sérieusement du sujet, notre but étant d‘offrir les rudiments dans un mémento général. Au fur et à mesure que le jardin prendra forme, étape par étape, se développe une meilleure connaissance des plantes.
Alors, graines ou boutures ?
Pour ceux qui se lanceraient dans ce nouveau hobby à long terme, ils choisiront de pouvoir régulièrement disposer de boutures. Les graines sont chères, et on ne sait jamais à l‘avance ce qu‘elles peuvent donner, et il y a 50% de chance qu‘elles donnent des plants mâles. Généralement, les premiers plants sont issus de graines à défaut d‘ avoir une bonne connexion. En même temps que la première culture sera effective, une seconde peut s‘engager pour la sélection d‘une belle plante mère (prête à l‘emploi) avec les aspects recherchés.
L‘entretien de la culture issue du bouturage, et celui d‘une plante mère nécessitent des conditions différentes du fait de la mise en floraison. l‘ installation de deux espaces de cultures différents, aux conditions adaptées pour chacun, avec son cycle propre est souhaitable.
Pour un usage personnel une plante mère est suffisante. Réservez-lui un espace, d‘ environ 50×50 centimètres et une hauteur de 1 mètre 50. Peut-être qu‘au début, ça rend l‘investissement un peu plus cher, mais ça en vaut largement le prix, pour des tas de bonnes raisons :
Ceux qui s‘occupent d‘ une plante du début à la fin, savent adapter leurs besoins au rythme de la plante et en tirer le meilleur parti.
Aucun tiers n‘est impliqué.
Le bouturage s‘avère une technique plus efficace que l‘emploi de graines.
Une belle plante-mère permet un apport régulier de boutures assurant des récoltes régulières.
Tente « homebox » ou jardin de culture fait soi-même ?
La réponse à cette question est la base du projet, sans qu‘il puisse y avoir de conséquences sur la quantité et la qualité d‘une future récolte. Voici les différences notables prenant en compte les aspects environnementaux, l‘investissement personnel, la mise en oeuvre.
Les avantages d‘une tente (Homebox) sont :
construction facile et rapide
Mobile
Facilement dissimulable
Pas besoin d‘ aménagements particuliers dans une habitation
Moins cher qu‘un jardin intérieur «Homemade».
Les avantages d‘un Jardin intérieur « Homemade » sont :
Il est fait sur mesure
Il est discret et sécurisé, elon des critères personnels.
Il est possible d‘ installer un système d‘isolation phonique supplémentaire.
Possibilité d‘ aménager l‘entreposage et un espace de travail, de même qu‘un système d‘arrosage automatisé.
Cette décision pourra se concrétiser plus facilement en élaborant des plans de fabrication, les conditions d‘implantation et vos habitudes personnelles (visiteurs, voyages, famille,).
Terre ou hydroponie ?
Pour nous, ce sera la Terre. La terre pardonne. L’hydroponie punit. La culture intérieure est une matière compliquée. Au commencement, la phase d‘observation et d‘entretien régulier constituent déjà des tâches assez délicates. Quand on commence directement avec un système hydroponique, avec lequel les lectures de pH & de Ec doivent être précises, et qu‘elles impliquent l‘utilisation d‘une variété importante d‘apports nutritionnels, beaucoup de débutants perdent l‘ enthousiasme et le contrôle de leur projet. Ou alors le mieux, c‘ est les deux. La plupart du temps, les inconvénients proviennent des engrais manipulés sans grande précaution par des gens désireux de faire mieux ou davantage.
Mais plus rares sont ceux qui débutants se félicitent d‘une première récolte importante, avec un mini-placard, une lampe de 250 watts et des plants sur hydrokorrels. Ceux-là ont vraiment pris le temps de se documenter et de bien mûrir leur projet avant de se lancer.
« On apprend en faisant », c‘est une règle essentielle de la culture en terre. Avec cette autre recommandation, que de meilleurs résultats sont assurés en conservant une planification rigoureuse et qu‘en bon autodidacte il est important de toujours s‘impliquer un minimum. Car même la culture sur terre peut vite se compliquer en faisant des erreurs.
Arrosage (automatisé ou manuel) ?
Au début, l‘arrosage manuel est fortement recommandé. C‘est la seule manière d‘être en contact régulier avec les plantes, de suivre leur évolution et développer un « pouce vert », en apprenant à reconnaître et déjouer les contaminations et les carences nutritives. Le juste apport régulier en eau est l‘un des facteurs principaux pour assurer un bon développement de la plante.
Mais beaucoup d‘ autres paramètres peuvent aussi jouer un rôle, ce qui rend quasi impossible de proposer la « recette magique » qui assurera que chaque culture sera parfaite. La température ambiante, le taux d‘ humidité dans l‘air, les efforts, la taille des pots et du développement des racines constituent quelques uns des aspects, qui commandent d‘ajuster constamment les besoins nutritionnels des plantes. Ceux qui conservent l‘arrosage manuel de leurs plantes sont sûrs de garder un oeil permanent sur leur évolution, tandis que l‘automatisation élimine cette tâche contraignante. Dans tous les cas, ce jardin intérieur peut évoluer, et si les premières récoltes sont réussies et généreuses, l‘installation d‘un système d‘ arrosage automatisé ne sera pas difficile. Certains Growshops sont bien achalandés, et ils ont en stock des systèmes d‘alimentation pour le sol, qui peuvent facilement s‘adapter en systèmes hydroponiques. (comme le Wilma System d‘Advanced Hydroponics ou celui d‘IGS-systems)
Lumière
Lampe Haute Pression ou éclairage avec éco-lampes ?
Dans ce domaine aussi, il n‘existe pas de bonne solution. Les coûts d‘ investissements matériels s‘équilibrent, pour une même surface de culture, entre d‘un côté une augmentation sensible de la quantité produite et de l‘autre les économies d‘énergie réalisées (de 10 à 25%). Les lampes haute pression assurent toujours un meilleur taux de rendement, mais leur inconvénient majeur est qu‘elles augmentent la température. Sur une petite surface, inférieure à un mètre quarré, ou pour une pièce qui conserverait trop la chaleur, il est plus judicieux d‘investir dans des lampes éco-énergie.
Ceux qui choisissent des lampes éco-énergie, font bien attention :
d‘avoir le bon spectre de lumière, soit 2100 Kelvins pendant la période de floraison et de 6400 Kelvins pour la période de croissance.
D‘avoir un bon réflecteur, qui de manière optimale devrait couvrir l‘ensemble de l‘ espace de culture.
De disposer les éléments pour l‘éclairage à moins de 10 centimètres au-dessus des plantes. Les lampes éco-énergie ont un effet de profondeur limité.
de couper les pousses, à la fin de la période de pré-floraison, qui sont situées sous des branches supérieures et qui ne disposeront de peu ou pas de lumière.
La ventilation est de grande importance, quelle que soit l‘installation choisie. Elle contribue à contre balancer l‘effet tropical dû aux lampes . C‘est pourquoi nous y porterons une attention particulière dans le prochain numéro
(A suivre…)
Par Kimo
Image: Interdit par la loi, jolie dans la vie : une « homebox maison » – photo: Hanf Journal © 2011