Avec cette publication, nous souhaitons répondre à la question qui revient en permanence à mesure que s‘accroit le phénomène des cultures en intérieur :
quels sont les secrets de ces jardiniers en herbe ?
Ventilation
Ventilateur, extracteur ou Isobox ?
Au début, l‘important est de bien calculé les besoins propres à votre installation. Le plus simple et le moins cher mais le plus bruyant pour rafraîchir l‘ air, c‘est le ventilateur. Il n‘y a qu‘une prise à brancher. Sans voisinage immédiat, c‘est une solution efficace. Mais dans les habitats collectifs, il faudra prévoir d‘installer une isolation phonique, la fixation voire l‘isolation de l‘appareil d‘éclairage pour éviter son balancement. Ces adaptations rendent l‘opération plus onéreuse.
Il faut se méfier, sur une petite surface, il pourrait y avoir des effets d‘aspiration néfastes. Votre growshop préféré pourra éventuellement vous renseigner.
La Rolls Royce de ce type d‘appareillage, ça reste une « Isobox », disponible chez un bon nombre de fabricants. Souvent les armatures sont en acier, parfois en bois. Elle est plutôt bien ventilée, fait peu de bruit et dispose d‘éléments modulables, tout en conservant la possibilité d‘une extension. Donc le problème du bruit du ventilo ne se résout pas sans frais.
Plus le gabarit est grand, meilleure devra être l‘isolation phonique, ou bien choisir de se réfugier dans une autre partie de l‘habitation. Ventilateurs et extracteurs peuvent se régler par un boîtier de contrôle, ce qui permet de n‘utiliser leur pleine puissance que pour les journées très chaudes. Le réglage des plus gros modèles d‘extracteurs commence souvent par un fort bourdonnement.
Air frais
En général, le ventilateur doit correspondre à la surface. Toutefois une lampe de 600w dans 1m2 provoquera inévitablement des problèmes de surchauffe. Dans tous les cas, l‘air entrant doit représenter 30 à 40 % de l‘air sortant, si possible filtré et extrait de l‘intérieur via une petite manche à air ou un simple tube perforé de nombreux trous.
Filtre à charbons actifs
Il est préférable de vérifier que la puissance du filtre s‘accorde avec le ventilateur, et que le filtre convienne aux conditions de l‘espace de culture.
Un filtre peu cher ne supporte pas une humidité de l‘air dépassant 60 % ce qui est la norme pour les plantes mères.
Même de petite taille, il est lourd et encombrant et doit être changé tous les ans.
Un filtre plus performant ( Carbonactive, Carboriginal) peut être plus petit et durer plus longtemps, mais le coût est élevé.
Arrosage (automatisé ou manuel) ?
Au début, l‘arrosage manuel est fortement recommandé. C‘est la seule manière d‘être en contact régulier avec les plantes, de suivre leur évolution et développer un « pouce vert », en apprenant à reconnaître et déjouer les contaminations et les carences nutritives. Le juste apport régulier en eau est l‘un des facteurs principaux pour assurer un bon développement de la plante.
Mais beaucoup d‘ autres paramètres peuvent aussi jouer un rôle, ce qui rend quasi impossible de proposer la « recette magique » qui assurera que chaque culture sera parfaite. La température ambiante, le taux d‘ humidité dans l‘air, les efforts, la taille des pots et du développement des racines constituent quelques uns des aspects, qui commandent d‘ajuster constamment les besoins nutritionnels des plantes. Ceux qui conservent l‘arrosage manuel de leurs plantes sont sûrs de garder un oeil permanent sur leur évolution, tandis que l‘automatisation élimine cette tâche contraignante. Dans tous les cas, ce jardin intérieur peut évoluer, et si les premières récoltes sont réussies et généreuses, l‘installation d‘un système d‘ arrosage automatisé ne sera pas difficile. Certains Growshops sont bien achalandés, et ils ont en stock des systèmes d‘alimentation pour le sol, qui peuvent facilement s‘adapter en systèmes hydroponiques. (comme le Wilma System d‘Advanced Hydroponics ou celui d‘IGS-systems)
Engrais
Il y en a beaucoup, de différentes sortes. Lorsqu‘ils sont utilisés correctement, tous les produits peuvent fournir de bons résultats.
Pour la culture en terre, les composants de deux ou trois produits s‘avèrent suffisants, pour une culture hydroponique, c‘est à peu de chose près identique. Mais il faut garder à l‘esprit que chaque fabricant propose ses conseils de dosage, en fonction d‘un environnement idéal pour la culture, notamment la qualité de l‘eau. La plupart du temps, les utilisateurs prennent l‘eau du robinet, qui ne présente pas le meilleur équilibre (le PH est une notion importante). Avec une eau dure, un surdosage peut anéantir la plantation. L‘eau de pluie filtrée est ce qui convient le mieux. On peut y adjoindre de l‘eau du robinet en quantité mesurée, avant d‘y ajouter et mélanger les fertilisants. Le PH joue un rôle important dans la bonne absorption des nutriments par les plantes. Son contrôle est important, même pour la culture en terre. Aux environ de 6.0, on obtient d‘excellents résultats.
L‘achat d‘un osmosisystem n‘est réservé qu‘aux producteurs aguerris, en raison du coût et de la technicité. Pour les débutants cultivant en terre, pour moins de 6 euros, on peut se procurer de quoi faire les contrôles de PH avec des bandelettes ou une burette de réactif.
Boosters. Additifs. Engrais de floraison.
Un bon et soigneux dosage augmente la qualité et les résultats. Mais les débutants ne doivent pas tout mélanger, en utilisant toute la gamme des produits d‘un fabricant. Il s‘agit de commencer avec les engrais de base. Bon nombre d‘additifs luttant contre les maladies ou remédiant aux carences doivent être employé avec une grande précaution. Il est préférable de bien se documenter avant d‘acheter, notamment de savoir si la magnitude EC est modifiée par ces ajouts. Si tel est le cas, réduisez la quantité d‘engrais basiques ; Et ne pas oublier qu‘une semaine avant la cueillette, les plantes doivent n‘avoir que de l‘eau pure pour éliminer tous ces adjuvants.
Le bon moment pour la récolte
Il est bien de vérifier les informations en fonction des variétés plantées auprès du producteur. Mais il est également pratique d‘avoir une petite loupe de poche d‘un grossissement de 30×60 afin de vérifier régulièrement les têtes fleuries. Lorsque la résine apparaît et devient se cristallise sur toutes les fleurs, c‘est le moment. Les poils brunâtres ne sont qu‘ornementation. Il convient de couper les tiges, puis les grosses feuilles entourant les sommités avec de petits ciseaux.
On peut garder le reste des petites feuilles de la tête pour une autre utilisation.
Séchage
Pour ceux qui ne replantent pas immédiatement, c‘est très simple, il n‘y a qu‘à laisser le ventilateur, les plantes suspendues à l‘envers, dans le noir total. Après séchage, les fleurs sont gardées dans des boites en plastique, en prenant la précaution de les retourner quotidiennement jusqu‘à être suffisamment sèches et aromatiques. Pour ceux qui relanceraient une culture, il est conseillé de fabriquer un petit séchoir, équipé d‘une petite ventilation, cela ne coûtera pas grand chose. Pour tous, pendant 20 à 40 jours, il faudra faire attention aux odeurs pour ne pas importuner le voisinage.
Conclusion
Un investissement moyen d‘environ 600 € (parfois moins surtout si on est bricoleur), plus quelques bonnes lectures choisies, avant et pendant l‘ expérimentation, peuvent offrir une heureuse autonomie.
1 – Suite du N°3 de [RBH]²³, dans lequel nous présentions les éléments de base pour l‘ installation d‘un jardin intérieur.
Texte: KIMO / Hanf Journal
Traduction de l’a llemand: mze
Traduction de l’anglais: Ananda / FARId