vendredi, 3. août 2012

La méthode «Henk Paschulke»

p07_rbh07_kimo_hashmaroc_00Du hasch de bonne qualité pour pas cher à la manière traditionnelle marocaine des paysans du Rif

LE MATOS

p07_rbh07_kimo_hashmaroc_06Un récipient creux type saladier ou bien un simple seau, sur lequel le tissu bien tendu est fixé.

Une bâche plastique assez épaisse / solide, du double de la taille du récipient.

Deux tendeurs élastiques (ou des chambres à air de roue de vélo) pour bien tendre le tissu.

Deux bâtons assez minces et très durs (types de baguettes de batterie).

Un réfrigérateur avec compartiment congélateur.

Un reliquat de miettes de la dernière récolte d‘environ 75-80 grammes.

Une petite passoire à thé.

Bien entendu, la taille du récipient est déterminée par la quantité de votre «reste-à-tamiser» (1).

p07_rbh07_kimo_hashmaroc_02henk Paschulke a envoyé d‘Amsterdam un film (censuré par YouTube) à la rédaction d‘« Exzessiv », une émission produite par l‘agence Sowjet dont [RBH]²³- La Gazette du Chanvre en est une émanation. Petit résumé de cette petite vidéo qui dépote avec quelques photos pour aviser le public-lecteur de Spliff en Pologne, Konoptikum en République Tchèque, CannaPravda en Ukraine, et bien entendu le Hanf Journal en Allemagne.

Henk Paschulke souhaite ainsi partager sa redécouverte des procédés traditionnels des paysans du Rif au Maroc pour fabriquer du hasch en utilisant les débris de plantes. En effet, il s‘est rendu compte qu‘il avait simplement besoin d‘un équipement, disponible dans presque toutes les maisons hollandaises : en lieu et place d‘un tamis, ils utilisent des foulards de soie ou de coton très finement maillés, et poreux. Parce qu‘au Maroc, il est difficile d‘envisager de se servir d‘autres choses, l‘Ice-o-Lator ou le Pollinator n‘existant pas dans ces montagnes.

Avec environ 80 grammes de brisures, Henk utilise un seau en plastique de 30 centimètres de profondeur pour 40 centimètres de diamètre. Mais on peut aussi utiliser un saladier, un autre récipient plus petit… si la quantité est moindre.

Phase 1

p07_rbh07_kimo_hashmaroc_01Tout d‘abord, il faut tendre et serrer uniformément le tissu sur le récipient, à l‘aide des tendeurs élastiques. Pour plus de sécurité, on peut doubler le serrage. Ensuite, le matériau végétal préalablement congelé est placé au centre du tissu bien tendu sur le récipient. Puis la bâche plastique solide est fixée à l‘aide d‘un tendeur élastique, par dessus l‘ensemble, en recouvrant le petit tas. Assurez-vous que la partie en contact avec le tas de débris végétaux soit absolument propre. Un simple sac poubelle plastique peut tout à fait faire l‘ affaire.

Maintenant, c‘est à vous pour un roulement de baguettes, pendant 30 secondes, qui généralement suffisent à Henk pour obtenir le meilleur d‘un premier tamisage. En retirant soigneusement les tendeurs pour dégager la bâche et le petit tas sur la toile de tissu, il récupère un demi-gramme de la meilleure qualité. Puis il replace le tout en fixant bien à nouveau les tendeurs et recommence à frapper, cette fois pendant cinq minutes, pour au final obtenir trois grammes de bonne qualité. Il recommence une fois de plus, en battant dix minutes de manière intensive sur ce Tam-Tam aux sonorités stupéfiantes. C‘est la 3ème qualité, qui lui donnera moins d‘une dizaine de grammes. La première partie du travail est terminée.

Phase 2

Enfin pour prévenir toute altération, avec des cheveux ou de la poussière, le produit obtenu est tamisé au travers d‘une passoire à thé.

Avec peu d‘ investissement, et en moins d‘une heure, il est possible d‘avoir une dizaine de grammes vendus à 10 euros le gramme, à ‘Dam et près du double à Paris.

Pour finir

p07_rbh07_kimo_hashmaroc_04Henk Paschulke prouve que de pauvres paysans marocains peuvent obtenir d‘excellents rendements avec le matériel rudimentaire dont ils disposent. Même si certains matériels européens «high tech» peuvent probablement donner de meilleurs résultats, la qualité et le rendement avec cette méthode ancestrale sont remarquables. Pour pas cher, on a vraiment de quoi tenir une dizaine de jours de plus, en cas de pénurie.

(1) : On l‘appelle aussi «manucure», à conserver absolument à l‘abri de la lumière dans une «boîte à miettes», placée au réfrigérateur, ou mieux au congélateur pour en conserver l‘arôme et la composition.

Nota Bene : Sur Internet, tout le monde peut trouver de bonnes recettes, et les plus motivés avoir une approche de la question plus détaillée… Cet article n‘a qu‘un but informatif de ce qui peut se faire ailleurs sur notre planète.

p07_rbh07_kimo_hashmaroc_03NdlR : Malheureusement, les lois françaises interdisent toujours de reproduire, même à son domicile pour son bénéfice personnel unique, les actions décrites dans cet article. [RBH]²³- La Gazette du Chanvre s‘engage pour leur réforme immédiate, notamment en ce qui concerne l‘Art. L 3421 – 4 (Cf. [RBH]²³- La Gazette du Chanvre N°2).

Par KIMO

 

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